Depuis hier soir une nouvelle étoile brille dans le ciel… Papa nous a quitté !

Que dire après cela, les mots sont vains ! Les gorges sont serrées mais je vais essayer de vous ouvrir mon cœur et vous faire partager notre peine. La famille est dévastée mais unie comme jamais dans la douleur, car, comme il nous l’a appris et répété, tant que le clan reste uni, il ne peut rien arriver !

Papa aura traversé sa vie au pas de course… 87 années pleines et entières.

Une vie de travail, de passion et d’amour aux côtés de Maman depuis près de 65 ans.

Une vie de star de cinéma qui aura tout connu, les débuts difficiles, les embuches, les obstacles toujours surmontés et puis la gloire et la lumière tellement méritées… Un Géant au grand cœur qui aimait les choses simples, les gens et surtout sa famille.

Je ne souhaite pas résumer sa vie de travail en quelques lignes, ce serait lui faire injure et tous ceux qui l’ont connu et qui aiment cette maison savent ce qu’il a accompli. Ce qui me tient à cœur aujourd’hui, c’est de vous dire quelques mots du père qu’il était.

Il a toujours été à nos côtés sans jamais s’imposer, et quand nous avons choisi de rejoindre la maison familiale, il a su nous transmettre, à ma sœur Catherine et à moi-même, le flambeau des maisons qu’il avait portées si haut, le Rive Gauche et la Côte Saint Jacques comme, je pense, peu de pères savent le faire.

Toujours attentif et bienveillant, mais aussi sans concession, lorsque quelque chose n’allait pas il le voyait bien souvent avant nous et nous le faisait savoir.

Il adorait et admirait aussi beaucoup ses 4 petits enfants, Marine, Charlène, Alexandra et Alexandre. Il était heureux que grâce à son petit-fils, l’histoire de sa maison ait la suite qu’elle mérite. Il n’aura pas connu Jade, la fille d’Alexandre et Solène, sa première arrière-petite-fille née quelques jours plus tôt le 20 juillet dernier, il aurait été tellement fier de voir la famille s’agrandir !

Son image restera à tout jamais gravée dans ma mémoire. Toujours tiré à quatre épingles, le Stetson sur la tête et le Cigare vissé à sa moustache entouré de ses oies, les bebelles comme il les appelait, puis immuablement, promenant ses chiens dans le parc du Rive Gauche qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente ...

Il m’est impossible de terminer cet hommage sans vous parler des liens qu’il avait su créer avec Karine. Elle l’a accompagné jusqu’au bout de cette longue maladie, comme elle l’avait fait jusqu’à la guérison pour Maman quelques années auparavant. Karine était comme sa troisième fille et il tenait plus que tout à la conduire jusqu’à moi le jour de notre mariage le 28 juin dernier…

C’était hier, Les jours heureux sont déjà si loin…